Jacquie Schurman parle de son parcours photographique

L’historique

Avant, j’étais responsable des ressources humaines à Londres. Je suivais une formation de coach et lorsque quelqu’un m’a dit que votre travail devait être quelque chose qui ne ressemble pas à un travail, j’ai réalisé que je travaillais juste pour payer l’hypothèque et que mes vraies passions étaient le ski et la photographie. Je n’avais pas non plus de responsabilités ni d’attaches à Londres, alors j’ai décidé de franchir le pas, de louer ma maison et de venir ici.

J’ai rejoint le club de photographie de l’école vers l’âge de 16 ans et j’adorais aller dans la salle noire et développer des photos. J’ai toujours eu un appareil photo à la main, mais je n’avais jamais envisagé d’en faire mon métier.

La transition

Lorsque vous créez une entreprise de photographie, vous proposez de tout, des portraits aux mariages en passant par la photographie d’intérieur. Bien que j’apprécie les mariages, je me suis rendu compte que mon niveau de stress augmentait parce que j’essayais d’obtenir une image particulière plutôt que d’adopter mon style, qui consiste plutôt à faire des reportages, à suivre le courant et à capturer les émotions.

Je préférais la photographie d’intérieur, qui me permettait de prendre le temps de faire la photo. Puis j’ai réalisé inconsciemment que de nombreuses pièces que je photographiais avaient des murs nus, et qu’il y manquait quelque chose. J’ai alors commencé à vendre mes images dans de petites foires d’art et d’artisanat. À un moment donné, quelqu’un m’a demandé d’agrandir une photo que j’avais prise à 3 m x 2 m, en trois panneaux. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que ma photographie, qui n’était jusqu’alors qu’un simple passe-temps, avait un réel potentiel. Cela m’a donné la confiance dont j’avais besoin.

Temps d’arrêt

Et c’est alors que le confinement s’est produit. On entend beaucoup d’histoires sur les aspects positifs du confinement et cela a été le cas pour moi aussi. Cela m’a donné le temps de passer en revue toutes mes photos et de voir ce que j’aimais chez elles. J’ai ensuite organisé les choses en fonction de palettes et de schémas de couleurs, et j’écris des articles de blog sur les humeurs et les sentiments associés aux différentes couleurs. Je suis très sensible aux sentiments !

En plus de l’image elle-même, je peux imprimer sur plusieurs matériaux différents, ce qui ajoute une texture supplémentaire. Il y a de tout, de la toile au dibond d’aluminium. J’assortis les matériaux et les images et je m’assure que tout s’accorde avec la pièce à laquelle l’image est destinée.

Hotel du Lac

Kyle m’avait contacté au sujet de mon travail et, à l’origine, il voulait que mes œuvres soient placées dans chaque chambre. Malheureusement, pour des raisons de coûts, cela n’a pas été possible, mais juste en entrant dans l’hôtel, sur votre droite, se trouve l’une de mes œuvres. Les personnes qui viennent à l’Hôtel du Lac peuvent voir un peu de Finesse Art et ensuite visiter mon site web pour voir tout ce que j’offre ou me contacter pour des commandes.

L’Hôtel du Lac est un lieu incroyable à photographier. Quelle que soit la saison. En automne, c’est même merveilleux, avec la brume et les couleurs changeantes. Et il n’est pas toujours nécessaire d’avoir une vue d’ensemble. Personnellement, mon œil se porte sur les détails, comme une feuille ou quelques bulles qui se sont figées. J’aime prendre le temps de zoomer et de voir les petites choses, et pas seulement la toile entière. Ici, la lumière qui traverse les arbres est magnifique. L’effet bokeh est également fascinant.

Approche multi sensorielle

J’ai lu un jour un livre fascinant intitulé Sense. Il m’a vraiment fait réfléchir à la façon dont nous vivons. Les images ne sont pas seulement des images. Elles peuvent évoquer des sensations ; parfois, vous pouvez sentir des choses, entendre des choses. Une photographie peut vous faire sentir vivant. Le cliché selon lequel “une image raconte mille mots” est tellement vrai.

Photographes inspirants

Melody Sky m’inspire en ce moment. Elle est basée à Chamonix et a réalisé de nombreuses photos de nuit. Ses photos sont simplistes et pourtant magiques. J’aime aussi Oliver Robert. C’est tellement serein, paisible et fluide. Le simple fait d’en parler calme ma voix. C’est ce que je veux dire lorsque je parle de multi-sensoriel.

Conseils pour les photographes en herbe

Regardez tout autour de vous, pas seulement devant vous avec un grand objectif. Sentez ce que vous essayez de capturer et prenez votre temps. Pensez à l’éclairage et au meilleur moment de la journée pour prendre la photo. Ici, l’heure dorée est tout simplement magique. Les éclairages durs sont réservés aux moments difficiles ; les éclairages doux donnent plus d’ambiance à l’image.

Lieux préférés

Mon endroit préféré est le sommet de Zore/Séraussaix. La vue à 360 degrés y est tout simplement incroyable. J’aime aussi le sommet du Mont Chéry. J’utilise des applications pour savoir où sera le soleil. Je fais souvent une pré-montée et je me fige parfois en attendant la photo parfaite, ce n’est pas facile ! L’une des applications que j’utilise m’indique la position du soleil, la position de la lune, le début du crépuscule, l’heure dorée, les phases de la lune, etc. Une prise de vue peut nécessiter des jours de planification et de préparation.

Personnage Disney préféré

Je pense à tous ceux que ma fille regarde. Il y en a une que je n’arrive pas à me sortir de la tête, c’est Anna, de Frozen. Elle est tenace et déterminée et je suppose que c’est moi. Elle n’abandonne jamais ! N’abandonnez jamais vos rêves ; faites ce que vous aimez !

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